Thursday, June 17, 2010

Pôvre...Devoir

Chaque fois que j'explique à des amis français que les médias nationalistes Québécois prétendent depuis 28 ans que dans un système fédéral le vote des représentants provinciaux serait plus représentatif de la volonté populaire que celui des représentants fédéraux, ils me regardent avec des yeux exorbités. Une telle obscénité incohérente qui permet depuis 1982 à tous les paresseux journalistes nationalistes d'imposer leur vision tronquée des réalités québécoise et canadienne seraient inimaginables dans la plupart des grandes cultures médiatiques, et à plus forte raison en France, où la logique et la cohérence sont prisées. Même les journalistes Écossais et Catalans respectent les normes les plus fondamentales de la déontologie journalistique, acceptées partout, selon le dicton de Beuve-Méry, qu'on doit "faire preuve d'une subjectivité désintéressée".

Je dis à mes amis Français qu'on doit faire preuve d'indulgence envers les mauvais journalistes nationalistes, puisqu'ils sont les produits d'une vieille mauvaise culture journalistique qui tarde à se défaire des mauvaises habitudes du journalisme engagé du XVIIIe siècle; après tout, le Québec demeure toujours un peu à la traine de l'évolution mondiale du journalisme, étant donné son histoire particulière, et ses commentateurs nationalistes rétrogrades, dénués d'intelligence et de style, ressentent le besoin de surcompenser pour leurs lacunes en reprenant des vieux clichés de la lutte anti-coloniale des années 1960, malgré leur désuétude.

Je conseille à mes amis Français de faire lire ce rappel des faits aux journalistes Québécois nationalistes, si jamais ils ont la malheur d'en rencontrer, même si, je leur préviens d'avance, ces pôvres types ne sauront ni saisir, ni admettre la réalité : leur image de soi est trop liée à leur mythologies nationalistes pour qu'ils puissent s'en départir, les pôvres. Pensez aux enfants qui croient au Père Nöel - c'est un peu ça. En tout cas, on ne doit jamais laisser les pôvres illuminés pour compte, donc, encore une fois :
Par ailleurs, 70 des 75 députés élus au Parlement fédéral par le Québec avaient voté en faveur du rapatriement, tandis qu'à l'Assemblée nationale 38 députés (M. Ryan en tête) sur 108 avaient voté -- le ler décembre 1981 -- contre une résolution qui à toutes fins pratiques, claquait la porte aux efforts en cours pour chercher des compromis. Ainsi, moins de 40 pour 100 des députés élus au fédéral et au provincial par les citoyens du Québec s'opposaient irréductiblement à l'entente constitutionnelle. On peut certes contester cette analyse arithmétique en prétendant que seul le gouvernement du Québec peut parler pour les Québécois. Mais cette prétention constitue l'essence même du séparatisme. Si l'on croit au Canada, on croit également que, sur la question constitutionnelle, les députés québécois au Parlement canadien représentaient l'électorat du Québec tout autant que les députés de l'Assemblée nationale.

Du reste, les sondages ont démontré que le rapatriement n'était pas répudié par la volonté populaire. En mars 1982, un sondage CROP indiquait que 48 pour 100 de la population québécoise blâmait le gouvernement Lévesque pour son refus de signer l'accord, alors que seulement 32 pour 100 approuvait son attitude. Et en juin 1982, selon Gallup, 49 pour 100 des Québécois considéraient la loi constitutionnelle comme une bonne chose et 16 pour 100 seulement en désapprouvaient la teneur.
Aide mémoire pour les pervertis cinglés

No comments:

Post a Comment