Wednesday, July 28, 2010

Louis Bernard, imbécile, prend les Québécois pour des homards insignifiants

Louis Bernard ne semble pas partager pas les convictions « pédagogistes » des Legault et compagnie. Si on lit attentivement son texte, en gardant en tête le contexte québéco-canadien, on se rend compte qu'il préconise, en effet, la « stratégie des homards cuits » de Parizeau, à moins qu'il ne soit pas en train d'évoquer une situation post-référendaire aussi lointaine pour ne représenter qu'une fantaisie (cf. L. Bouchard). Étant donné les réalités D'IÇI, il est extrêmement difficile de concevoir que le OUI, même dans les conditions les plus rêvées des indépendantistes, puisse atteindre les 60% des suffrages..et j'évoque içi un hypothèse de rêve, au sens propre comme au figuré. Suite à un tel résultat, et étant donné les concentrations géographiques des votes, et les intérêts des tierces parties, dont les autochtones, les négociations seront pénibles, mais pééééééééénibles. Il y aurait de vives tensions, partout, ce qui aurait nécessairement pour effet de baisser l'appui au OUI. Évoquer, à un tel moment, la possibilité de faire une déclaration unilatérale d'indépendance serait un désastre pour la paix et l'ordre civil, et pour la suite des événements, SURTOUT pour les indépendantistes, à moins qu'ils ne soient prêts à saborder le bien-être des Québécois moyens, pour de vrai, et bien au-delà des dommages qu'ils les ont déjà infligés depuis quatre décennies.

Proposer de telles tactiques est d'une irresponsabilité à couper le souffle. Effrayant. L'avenir du Québec, le bien-être, corporel, matériel, fraternel..RÉEL des Québécois, ce n'est pas un jeu de Donjons et dragons, tabernac! Aucun indépendantiste responsable ne devrait s'associer à un discours aussi imprudent-aventurier-imbécile - les mots me manquent, franchement.

Les Legault et compagnie prônent une approche pédagogique à long-terme. Tout en demeurant férocement anti-séparatiste, j'admets que c'est la seule approche qui a de l'allure. Mais même si, à la longue, ils réussissent leur pari, et convainquent, en se souvenant du précédent du Monténégro, au moins 55% des Québécois de voter OUI, les négociations demeureraient perilleuses, et leur meilleure SEULE chance réelle de succès serait d'effectuer la scission au sein du cadre légal canadien, le Canada n'étant pas, comme Trudeau l'a constaté, un pays qui garderait une population captive contre son gré. Or, menacer une DUI mettrait fin aux négos canadiennes, et ferait chuter le soutien à l'option indépendantiste. Et si le Canada menait, à la lumière de telles controverses, son propre référendum, qui avait pour résultat une mince majorité de Québécois CONTRE la sécession? Deux votes, deux résultats serrés, l'un après l'autre - la situation ne pourrait que s'empirer davantage.

Bernard, en rédigeant ces textes, nous rend service dans la mesure qu'il dévoile jusqu'à quel point une importante partie du mouvement indépendantiste demeure snobbiste et anti-démocratique v.-à-v. les autres Québécois, et cinglée. Faire de la politique avec les facultés affaiblies demeure, avec la volonté de se séparer au plus sacrant, l'une des premières causes d'imbécilité dans les médias du Québec. Que tous se prémunissent contre la possibilité de contagion, en faisant appel à un lecteur-coauteur désigné. La prévention est notre meilleure défense contre des accidents politiques menant aux décès au Québec.

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